Oh la la, c'est pas gai.
Comment t'expliquer. Bon.
Et bien tu vois d'abord, on ne dit pas "piquer" un chien mais "euthanasier" un chien, c'est pareil mais ça fait plus médical, plus doctrinal, plus normal.
Et pourquoi on fait euthanasier un chien, SON chien, (car le faire avec le chien du voisin, c'est pas bien du tout...).
Et bien les chiens comme ton papa, vieillissent. Mais ton papa, quand il a mal au dos, il va se faire masser, il va voir le neurochirurgien et avec tout ca, on lui refait un dos tout neuf. Un dos de vieux, mais un dos qui ne se bloque plus, qui ne fait plus mal, qui se plie, encore un peu.Ca peut servir un dos qui se plie...mais qui ne rompt pas.
Un chien, on peut le faire aussi. Mauvais exemple.
Un chien, il se bloque, il perd la boule, plutot la tête, il devient mou, reste couché, il n'est pas triste, il n'est pas heureux, il vit. C'est à dire qu'il continue de respirer, parfois de bouger, parfois même plus. Ca peut aussi nous arriver.
Et parfois, il souffre, mais à la différence d'un vieux, comme ton papa, il ne peut pas le dire. (Remarque ton papa, il peut pas le dire non plus vu qu'il n'y a personne pour l'écouter se plaindre). ET là, il devient compliqué de laisser cette situation se dégrader.
Que faire, le regarder dépérir et souffrir, ou essayer de lui rendre vie plus heureuse?
Seconde solution bien sur!
Donc, pour répondre à une amie qui a son chien qui ne va plus très bien, tu vas au marché ou chez Carrefour, rayon herbes à fumer, tu en achètes un kilo, de la bonne beuze. Tu te fais un chichon, tu te mets dans ton canapé en écoutant Johnny et tu en fais profiter médor ( la beuze car ton chien il n'entend plus, lui)!
Sauf que, Medor il kiffe pas le chichon...Moi non plus. Faudra donc pas m'en proposer quand ca sera le moment mon Fils.
Alors...
Alors, avec les animaux, l'euthanasie est possible. Pas chez nous, les animaux qui marchent debout.
Larousse dit de euthanasie :"Acte d'un médecin qui provoque la mort d'un malade atteint d'une maladie incurable pour abréger ses souffrances ou son agonie. Illégal dans la plupart des pays."
Ce débat a été , et il l'est toujours, d'actualité. Chez les humains. Cette question je me la suis posée maintes et maintes fois. Et si un jour, je devenais tétraplégique, conscient ou inconscient, plus possible de parler, de bouger, dépendant d'hommes et de femmes, de toi peut être. Ne vivant qu'avec l'aide de machines compliquées qui me feraient respirer, qui régénéreraient mon sang, oxygéneraient mon cerveau bien vivant. ET si un jour...
Si ce jour devait venir, ce que je ne me souhaite pas, pas plus qu'à toi ou quelqu'un d'autre, alors je voudrais qu'on débranche ces machines et qu'on me laisse partir ailleurs. Je ne veux pas d'une vie comme celle là même si je sais que l'instinct de survie est fort dans ces moments là. Mais c'est un Ordre! Je devrais d'ailleurs le faire coucher chez un notaire...comme celui de pouvoir donner tous les organes utiles pour des gens qui en ont besoin.
Pour Médor, la question est moins difficile et souvent la raison l'emporte, quand elle s'aveugle chez nos proches dans le même cas. Certes , il n'est pas facile de décider de la vie ou de la mort d'une personne, de son animal préféré qui partage notre vie depuis 13 ans ou 15 ou 20, ( après c'est une tortue l'animal de compagnie).
Certes. On peut espérer le voir mourir dans son sommeil, comme ma Gurkha, ma belle femelle Bullmastiff. Clic Clac, au réveil, c'est le gamin qui va la caresser dans son panier, qui la découvre un peu froide et qui vient me dire qu'elle a un problème.
Ou alors, on l’emmène chez le vétérinaire, et on lui fait confiance, car c'est son métier. Et lui seul sait s'il est nécessaire de l'endormir définitivement ou pas.
La Mort, la Vie, c'est le quotidien. Il faut accepter de vieillir, ne pas avoir peur de mourir et être heureux de donner la vie ou d'en sauver.
Pour ce qui me concerne, Mon fils, je n'ai pas encore besoin d'une piqure.
Pour Médor à la cop's, je crains qu'il ne faille prendre des décisions dans les semaines qui viennent.
OU essayer de le faire fumer!
Mais qu'il se rassure, il ne finira pas en brochettes, lui...Cf un article de ce blog.
Ainsi va la Vie au Cambodge.
