mardi 11 février 2014

Dis papa, t'aimes les petits suisses?

J'adore!!!
Avec du miel. D'abeilles. Des montagnes. C'est c'est onctueux, c'est doux, c'est ...comment dire. C'est bon, tout simplement.

Les petits suisses sont aussi d'actualité. Vl'à t'y pas que nos helvètes montrent leurs belles dents blanches. Et pan, la Suisse votationne des quotas d'immigrés sur son sol .

Merde, là, ça m'en bouche un coin. Cette terre d'Asile à la neutralité reconnue de tous se ferme et se replie sur elle-même.

Depuis l'adhésion de ce pays à la libre circulation des travailleurs en Europe en 2002, la Suisse est en tête des pays de notre zone quant au nombre d'étrangers par rapport à sa propre population : 1.6% contre 0.3% en France par exemple ( chiffres 2010). Les ritals sont en tête de liste de cette course vers les coffres bourrés d'or des banques suisses. Le pourcentage d'immigrés est lui aussi en tête de peloton : 27.3% de la population (11.6 en France). Mais mieux encore, vive la Suisse, prés de 80% d'entre eux travaillent.

Et on comprend donc mieux pourquoi la route de l'emploi passe par les montagnes alpines. Ce n'est d'ailleurs pas une route mais une autoroute car les patrons suisses se battent pour recruter de la main d'oeuvre étrangère qualifiée dans les secteurs de l'industrie, de la santé, du commerce de proximité. Tout le paradoxe de cette décision d'ailleurs.

Les suisses de la campagne qui ont essentiellement permis à ce référendum de passer, ont oublié une chose essentielle : le taux de natalité ridiculement bas des foyers helvètes. Avec une population de 8 millions d'habitants et un taux de natalité de 1.47%, la relève nationale n'est pas assurée. Dès lors les suisses ont le choix entre forniquer à tour de bras et enfanter, ou importer des travailleurs. Le second postulat venant d'être récusé, gageons que les suisses vont se départir de leur flegme légendaire et s'énerver sous la couette devant une pub pour Milka. Même pas sur, va falloir que j'aille y passer des vacances studieuses. Prendre quelques potes célibataires avec moi et défourailler dans tous les coins. Gratos.

Mais depuis le week-end dernier, que pasa dans les chancelleries européennes.
Ça couine un peu, pas trop fort quand même. Il va y avoir des sanctions, mais lesquelles et quand. Madame Merkel , fortement concernée car les allemands sont massivement exportés vers son voisin, demande des explications. Paris est partagée. Les brits s'en branlent. Alleluia.

Cependant, imaginons que ce même référendum ait eu lieu en Francie, Terre d'asile, liberté égalité fraternité, beur blanc jaune. Imaginons donc que La Hollandie, qui est en France, ou la Sarkosie d'ailleurs, décide d'appeler aux burnes les français pour décider d'appliquer des taux et de quotas sur les flux migratoires dans l'hexagone mais aussi dans ses îles et dépendances. Imaginons disais je, car il apparaît comme peu probable que cela n'arrive.

Quoique.

Si tel était le cas, la révolution nationale serait alors déclenchée. La France qui ne travaille pas ( ou qui n'a pas envie de le faire) s'indignerait .
Comment ça? On va interdire aux immigrés de venir manger le pain blanc des français? Ça va pas non. Comment ça, on va interdire aux immigrés de venir se faire soigner en France gratos? Ça va pas non? Comment ça, on va interdire aux immigrés de venir prendre le RMI et aller en vacances au pays? Ça va pas non?
Comment ça on va interdire aux immigrés d'avoir un logement à ma place? Ça va pas non, quoique, faudrait peut être réfléchir un peu.

Ben oui , le populisme qui fait que ce type de référendum puisse avoir une suite positive en Suisse, et aussi le même qui parcoure nos campagnes et nos villes. La montée des extrémismes, une situation économique difficile, un pouvoir qui s'affaiblit, un marasme général et un individualisme accru rendent le blaireau de base cruel. Pas que lui d'ailleurs, car l'idée fait son chemin, inexorablement, lentement.

12 millions d'immigrés et d'enfants d'immigrés sont installés sur le sol français. Issus des anciennes colonies comme se plaisent à le rappeler les bien pensants, cette immigration est désormais économique. L'union européenne, et donc la France, sont devenues des Eldorado pour des populations issues de pays  faibles, voire émergents. S'y installer, y avoir des enfants restent un objectif simple à comprendre. Doit on le blâmer.

Ou doit on le réguler...

Les suisses viennent de mettre un pavé dans la mare Europe. La libre circulation des travailleurs , les plombiers polonais, les maçons portugais, les putes hongroises, les mafieux italiens, les banquiers rosbeef et les chômeurs français devront apprendre à travailler ensemble. Chez eux avant tout.

Quant aux autres, faudra bien trouver des solutions. Une grande Guerre, une pandémie mondiale excluant l'Europe, la France et Roncq ( pas trop con quand même) ou une nouvelle planète pas trop loin et joignable avec easy jet devraient faire l'affaire.

Ainsi va la Vie dans les montagnes suisses.







Les chiffres de l'immigration en france