mercredi 16 janvier 2013

Dis Papa, t'as fait la guerre?

Papy fait de la Résistance.

Voilà les Armées françaises à peine rentrées d'Afghanistan, les fêtes de fin d'année écoulées, repartent à l'assaut des terroristes barbues du Sub Sahel. Quoi de mieux qu'une petite guerre vite fait pour entretenir le moral de la Troupe, rassurer les Chefs, et entretenir l'industrie fructueuse de l'armement.

Cela dit, il y avait un bon moment que nos propres barbus traînaient dans toute la zone, préparant les dossiers d'objectifs, entraînant les forces spéciales des nations partenaires , ou protégeant plus simplement nos ressortissants et nos intérêts. Il faut saluer ce travail pas toujours connu, et pourtant tant narré de ci et de là, dans l'ombre par définition mais cependant primordial à tout engagement d'une force armée plus conventionnelle.

Ce fut le cas pour l'entrée en croisade contre les brigands du Nord Mali.

Et pour une fois, le discours d'un président est assez clair : il faut détruire l'ennemi. Même chez les militaires, ce verbe n'est pratiquement plus employé. Il est remplacé par "neutraliser" par exemple..plus subtil. Mais là, détruire. Et il faut croire que nos soldats vont avoir à coeur d’obéir à cet ordre précis du Chef des Armées.
Dès lors, il va falloir border la meute en chasse car à la Guerre, le Lapin Tire. Les petits hommes du Désert, les preneurs d'otage, ceux qui veulent la Mort de l'Occident et des Mécréants, ne sont pas des manches. Ils ont du matériel moderne, savent s'en servir en manoeuvrant, et surtout, connaissent par coeur cette zone et ne craignent pas la chaleur. Il va falloir jouer serrer les gars.

Les antimilitaristes commencent à s'agiter, pourquoi une guerre, usons de la diplomatie, encore et encore. Parlementons, négocions et in fine, payons les rançons de nos otages. Ben oui, après 3 ans de détention, c'est sur...

LA RÈGLE DOIT RESTER IMMUABLE: ON NE PAIE PAS ET ON NE NÉGOCIE PAS.

Ça doit se savoir, et celui qui prend en otage des français dans le monde doit savoir que c'est lui qui va payer. Fort. Dés lors on aura la paix.

Ben non. Car il y aura toujours des vacanciers qui braveront toutes les interdictions de circuler dans des zones dangereuses. IL y aura toujours des aventuriers qui connaissent mieux la zone que le mec planqué depuis des mois dans le désert. Il y aura toujours des journalistes pour aller faire le boulot dans des zones à risque, histoire de faire de l'audience et  vendre. Il y aura toujours des cons qui mettront en péril la vie de ceux qui devront aller les sortir des mains de leurs geôliers.
Ça me rappelle mes propres expériences en la matière.
Haiti, Gabon, Guinée, Congo...ceux qui pleurent pour rentrer, ceux qui gueulent pour rester. Les antimilis d'une vie qui d'un coup deviennent tellement gentil (lle)s...Les grandes gueules du Bar du commerce, lutinant sur leurs genoux une jeune africaine en buvant le whisky "qui tue la malaria" et en promettant " la fin du monde à ces cons qui vont les empêcher de faire du gras"...mais plus personne quand ça pète. Et enfin, les autres, les anonymes qui ne comprennent rien de ce qui se passe, faute d'essayer de comprendre le pays de leur exil professionnel ou personnel, et les gens qui le peuplent. Les autochtones.

La Francafrique, légende africaine. L'Afrique aura de plus en plus besoin des Autres pour s'en sortir. Et des Guerres, y en a encore un paquet qui vont arriver, de plus en plus prés de la maison Mère.

En tout état de cause, respect pour nos soldats qui obéissent, eux, aux ordres et parfois en meurent.
Ne l 'oublions pas.

Au Cambodge, y a plus la Guerre.

Si Vis pacem, Para Bellum.