samedi 9 novembre 2013

Dis papa, t'es un poilu?

Oui!
Je revendique le droit d'avoir des poils, ils ont mis plus de 50 ans à pousser...
Et pi, y en a qui aime, y en a qui n'aime pas. Alors, on fait quoi, nous les poilus?
Ça me rappelle un article posté sur ce BLOG et une séance d’épilation sur une plage cambodgienne...Un CARNAGE!

Tiens en parlant de carnage.

Tu me demandes si je suis un poilu parce que tu as entendu ce mot à la télé ou à la radio. Et tu as raison de vouloir savoir. Car il s'agit de notre Histoire, celle de la France et de l'Europe et de notre Monde qui, à cette époque partait en cacahuètes.

Aujourd'hui tout va bien...y a plus de guerres.

Mais nos poilus, ils faisaient quoi dans cette guerre?

 Débutant par l’assassinat de l'archiduc François FERDINAND par des serbes en juin 14, ce conflit qui opposa deux grandes alliances entraîna un profond changement de notre monde, redessinant les frontières, idéalisant des mouvements politiques, mettant en place la société des Nations, l'ONU d'aujourd'hui.

La mondialisation de ce conflit fut aussi une première de notre ère moderne. L'Asie, le Pacifique seront touchés par cette vague de guerre.

Et vu d'aujourd'hui, en 2013, qui se soucie de ces millions de jeunes hommes, souvent des paysans, morts pour défendre leur pays? En parle t on encore dans nos écoles.

Car en effet, la population française était d'environ 40 millions à l'époque, et c'est un monde rural. La mobilisation générale battra le rappel de ces paysans, braves et valeureux, qui iront se faire massacrer, voire fusiller par leurs propres chefs.

Qu'en serait il aujourd'hui.
La mobilisation pour le Front National et ses excités. Celle des anarchistes mythos? Celle des roms et leurs caravanes? Celles des blacks revendeurs de clopes à la sauvette? Celles des asiates à sortir de leurs restaurants? Celles des geeks et de leurs profits bancaires? Celles générations PS3 et MacDO?
Aux armes, etc...chantait Gainsbarre.

En 1914, nos anciens montaient à l'assaut avec des pantalons en drap rouge, tout le barda sur le dos. Ils se battaient souvent à coups de pelle, de baïonnettes, de poignards de tranchée, s'étripant au sens littéral du mot. Pour dormir au chaud de ces entrailles, mort de fatigue et de faim.

Quand ils dormaient dans la boue de leurs tranchées, il n'était pas rare aussi qu'ils meurent dans ce sommeil souvent alcoolisé, enfoui vivant sous terre par l'explosion d'une bombe ou d'une charge que des soldats rats avaient déposé sous eux. Juste avant que les vrais rats bien grassouillets ne viennent les manger vivant.

Ils pouvaient monter à l'assaut d'une simple mitrailleuse qu'ils savaient tous meurtrière, au coup de sifflet, et mourraient par vague entière, jusque 5000 hommes en une journée pour un simple morceau de route de 50 mètres de long...Quand il suffisait de la contourner, manœuvre  trop compliquée pour des généraux séniles et débiles profonds, sûr de leur arrogance et de leurs privilèges.

Et ils connurent aussi les gaz. La moutarde leur montait au nez, oui. Mais leur mangeait les poumons et les yeux. Aussi.

La Guerre est un bon vecteur économique, pour faire marcher à fond l'industrie ad hoc. C'est aussi par ce biais que de magnifiques avancées médicales naissent. La chirurgie d'urgence et réparatrice, ancêtre de ce que l'on appelle de nos jours la chirurgie esthétique, fit un formidable bond au profit des millions de mutilés de guerre, les Gueules Cassées. Mesdames, quand vous allez vous faire refaire les ploum ploum, ayez une petite pensée pour les milliers de poilus qui ont servi de cobayes pour que cette technique soit au point de nos jours.

Alors à  l'heure où d'aucuns se demandent si le souvenir de ces guerres doit être perpétué, à l'heure où d'autres pensent que le monde de 2014 est meilleur que celui de 1914, à l'heure où l'on prend notre Défense pour une variable d'ajustement de la crise économique, et à l'heure où tous les grands de ce monde s'évertuent à conserver une défense forte ou au moins dissuasive, il me semble bon de rappeler que les poilus sont morts pour qu'aujourd'hui nous soyons libres. Comme d'autres le feront aussi après, l'Histoire aimant bien se renouveler, ce que l'on a tendance aussi à oublier.

Si vis pacem para bellum.

Ainsi Allaient la Vie et la Mort en 14-18.


Quelques chiffres de cette terrible période:
La France et ses amis :
42 millions de soldats mobilisés, 5.2 millions de morts, 12 millions de blessés, 4 millions de disparus.

L'Allemagne et ses amis : 23 millions de soldats mobilisés 3.4 millions de morts, 8. millions de blessés, 3.6 millions de disparus.
8.8 millions de civils morts.
En France? 20 000 morts par jour.



dimanche 3 novembre 2013

Dis papa, pourquoi ils sont morts les journalistes au Mali?



Ils sont morts pour qu'un jour tu connaisses la vérité. La leur, c'est à dire celle qu'ils auraient ensuite ventilé dans les organes de presse nationale, et internationale.
Ils sont morts et c'est horrible de mourir en faisant son travail. C'est horrible tout simplement de mourir d'une cause autre que celle naturelle, à 110 ans, dans un hospice pour vieillards maltraités, et sans famille car les enfants sont morts depuis longtemps.

Oui, je suis cynique, deux qui la tiennent.

Oui, je le sais.

Je sais aussi que j'ai couru dans les montagnes afghanes avec d'autres soldats anonymes pour aller y retrouver 2 blaireaux qui ont mis dans la merde ces soldats, qui pour certains y ont laissé leur vie. Je sais que d'autres le font, l'ont fait ailleurs, sans un mot, sans réfléchir à pourquoi je le fais, simplement parce que c'est un ordre.Ces mêmes journalistes qui ensuite n'hésiteront pas à écrire un livre sur leur captivité en accusant les forces armées françaises de mensonges ou de ne pas les avoir aidé. Et perdu leur procès.

Je sais qu'il est si bon d'avoir un scoop, une image qui tue. Ça va bien se vendre, ça va faire pleurer la consommatrice devant le journal TV de 20h00 lorsque la Claire parfaitement pomponnée va s'émouvoir de cet enfant explosé, de cette gamine qui meurt dans la boue en direct, de ce bonze qui s'immole au Tibet, de ces congolais qu'on embroche. C'est excitant , l'adrénaline, la peur, le danger, le défi, la défiance et souvent la déraison qu'engendrent ces hormones du risque quand on ne les maîtrise pas, quand on ne connait que le morceau émergé de l'iceberg de merde sur lequel on navigue.

Ils sont morts victime de salopards qui utilisent les faiblesses et la crédulité des impies, qui se servent de la religion comme une arme empoisonnée, de la politique à des fins commerciales, qui n'ont en fait ni Dieu ni Loi, si ce n'est celle de la Barbarie et du  Dollar américain.

Ils sont morts et nous devons respecter ces deux journalistes, et les autres. Tout comme nous devons respecter ceux pour qui l’adrénaline est le métier, pour lequel ils s’entraînent, souffrent et combattent loin de chez eux au péril de leur vie.

Tout comme des journalistes doivent savoir écouter les conseils des experts de la Guerre.

Liberté de la presse, oui! 

Cette même presse qui déclarait le soir même que ces journalistes ont été criblés de balles par leurs ravisseurs, alors qu'ils ont été égorgés comme des porcs dans un terrain vague. 

Cette presse par qui tout et n'importe quoi peut arriver, d'un coup d'éclat à un coup d'état.

Rest in Peace camarades journalistes.

Ainsi va la Vie au Mali.