samedi 30 juillet 2011

Dis papa, pourquoi t'as les boules?

Le Touquet, samedi matin.
Je prens ma Loulou par la main, on va se balader en ville, je dois passer par la Poste.
Et pour cause.
J'envoie à mon avocate un petit chèque. Pas pour elle, elle a déjà croqué sa part.
Non, pour l'Autre. La bête, la bebette pas si bébétte que ca. La haineuse profiteuse de nouvelle calédonie.
Elle va pouvoir sabrer le champagne ou le champomy, vu que ses gouts en terme de vin sont assez restreints. Elle se contente de lire les étiquettes et de faire croire qu'elle connait.
49 022 € passent donc de mon compte vers le sien. Ils viennent compléter les 120 000 € versés à fonds perdus depuis 2006, contrairement à ce que qu'avait prédit mon avocate.
Remarié en 2000, séparé en 2007, divorcé en 2010, 200 000€ et un fils de 11 ans.
Alors ce matin, assis sur les marches du perron de la Poste du Touquet, écoutant une bandas locale qui jouait la Bohéme d'Aznavour, je suis parti en cacahuéte.
Je regardais ces couples et leurs rejetons. Zavaient l'air heureux, l'étaient ils.
Je vois un papy et une mamy, avec leur petit fils, qui se lévent au beau milieu de la foule et qui dansent, tendrement, le regard pétillant.
Je vois ces dames qui confondent promenade au marché et défilé de mode.
Je vois ce messieurs qui confondent promenade au marché et chasse à la femme.
Je vois ces enfants qui pleurent, qui rient, qui jouent avec leurs parents ou grands parents.
Et moi, j'ai la loulou devant moi.
Elle est belle la naine, chiante parfois mais si peu. Elle a aussi a le regard qui pétille avec son début de conjonctivite. Son regard de lapine myxomatosée me touche. Ses cheveux rares et si fins sont en pétard, je les aime comme ca. Elle veut danser, n'ose pas, ne sait pas, elle rie. Les trompettes jouent trop fort pour ces petites oreilles. Moi, je les entends normalement...normal.
Et je me dis, demain, tu la remets à sa maman à Lambersart ( pour celles et ceux qui ne suivent pas toutes les mamans et tous les enfants, m'envoyer un mail), et tu te casses. Tu ne pleureras pas. Tu ne riras pas. Tu ne parleras pas. Tu te contenteras de déposer les valises, les jouets à l'entrée de la résidence huppée de sa maman. Elle entre en avion de Genève, elle devrait être e forme après 15 jours dans sa famille et bientôt 15 autres en Corse. Elle se plaindra peut-être, ou ricanera, ironisera, cranera.Qu'en sais je, je ne l'écouterai pas. Ma tête et mes pensées seront sur "Off".
Je regarderai notre fille une dernière fois, je remonterai dans mon carrosse estampillé RENAULT et je disparaitrai.
Seulement aprés, les larmes monteront.
Quand la mer monte, elle monte, quelle honte......

Ainsi va la vie.

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