samedi 1 octobre 2011

Dis papa, c'est quoi la Saint Michel?

ET ben, mon fils, tu ne vas pas à l'église? Tu ne fais pas ton catéchisme? C'est pas bien...mais tu as raison.

Dieu n'existe pas. Sinon ca se saurait autrement que dans des livres et des paroisses. Enfin, c'est mon avis. Libre à chacun de croire en Allah, Bouddah, Jésus, ou Moi.

Saint michel, c'est un saint. Saint des autres, je m'en fiche, mais c'est le mien, celui des parachutistes. De tous les parachutistes français.
Ce jour là le 29 septembre, tous ceux qui ont un jour sauté d'un avion quand il était encore en l'air, se réunissent. Certains prient, vont à la messe pour se livrer à leur Dieu, se souvenir des anciens, morts pour la France.
D'autres y pensent aussi mais préfèrent remonter le Mékong dans un bar avec leurs amis jusque tard dans la nuit. J'en fais partie.
On commence toujours tranquille, en se remémorant les lieux, les circonstances, les pays, les missions toujours drôles aprés. Moins pendant, quand ca pète, ça tire, ça pisse le sang ou la pisse tout court.
Et puis, l'alcool et la nuit avançant, les souvenirs plus croustillants arrivent. Les anecdotes.
La mygale en Centrafrique, polio et velue tenancière de bordel. La belle blonde qui se faisait sauter par le régiment. La femme d'un con qui était une dame d'excellente compagnie quand son mari était en mission.
La nuit avance, il est tard. Les filles piaillent autour de nous, elles rient, parlent dans un langue qu'on ne comprend pas. On s'en fout, on n'est pas là pour elles. Mais pour nous.
C'est le moment de parler des cons qui nous commandent, qui nous commandaient et qui nous commanderont. On est fort, ça y va, on se lâche. Le général qui nous commande ce con là, c'est le début des chants...
Tiens ce soir j'ai mis mes santiags, faut que je les montre. Et hop sur le bar à hurler et essayer de chanter un chant païen, bien dégueu, on adore ca, quand on a un petit coup dans le cornet.
Qu'est ce qu'elle a à me regarder la pouff? Elle est jolie, elle doit avoir 20 ans. Son soutiff rembourré, lui donne des seins qu'elle n'a pas, son pantalon est trop serré sur son popotin charmant. C'est l'heure d'attaquer les chants de cul. Ma bite, ma bite, mon cul, mon cul. Et quand je bande plus, ma bite touche mon cul... Ça y est , c'est le délire. On atteint le paroxysme. Les anciens sont loin, et Saint Michel aussi.
Le curé n'a qu'à bien se tenir, sinon...

Oh la vache, il est 4 heures du mat!! demain j'ai une réu à 8h00..
Bon allez les gars, on se tire? Un dernier pour la route avec un petit chant? Opium, poison de rêve....fumée qui monte au ciel.
Tiens, je suis chez moi? Ma voiture connait le chemin toute seule...

C'est parfois comme çà la Saint Michel, mais mon fils, ne le répéte à personne et surtout, ne fais pas pareil, c'est pas bien....

Vive les saints.
Ainsi va la Vie au Cambodge.

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