mercredi 21 août 2013

Dis papa, t'es rentré?

Ben oui, t'es même avec moi pour quelques jours!

Quel retour...
Vu du Cambodge, ces 10 derniers jours furent intenses, tant au plan professionnel que personnel.
De belles surprises, de moins bonnes.
Quel bonheur d'avoir vu se rabibocher mon crooner préféré  et mon couple royal. A détour d'une soirée tout en douceur et saveurs, les malentendus ont été enterrés, et une amitié de 30 ans sublimée. Ritchie et ta voix enjôleuse...take care man!
Une soirée d'adieu aux amis militaires fort agréable, à l'image de 2 années sur place: des amis fidèles et simples, des cambodgiens qui ont faim et soif, et l'absence des chefs diplos. Qu'importe, la brasserie du port avait concocté les petits plats dans les grands, le tout agrémenté de jolis sourires et une véritable  bonne humeur communicative. Un plaisir si en plus, j'y ajoute les regards complices, les choses que l'on ne peut pas raconter, les expériences et défis à surmonter, les souvenirs...comment oublier?
Je me souviens d'un départ calédonien. Je courais sur la piste jouxtant le bord de mer, à la tombée de la nuit, soleil couchant sur le plus beau lagon du monde. Alors qu'habituellement, je me concentrais sur comment ne pas m'écrouler comme un veau marin, ce jour là, je volais sur la piste, musique douce dans mon mp3, des images sublimes face à moi. Je m'imposais de bien noter tout cela dans ma cervelle. Quelques semaines plus tard, en courant entre les crottes de chien sur les trottoirs parisiens, et en essayant de survivre au trafic, je me remettais le film dans ma tête...plaisir.
Le Cambodge n'est pas une histoire finie, il faudra que j'aille au bout, et puis jamais 2 sans 3.

Vu de la France.
Le rêve se transforme en successions de petits cauchemars.
Malgré les latences d'un mois d'aout ensoleillé, la France gueule, crie, suffoque, et ....bronze sur les plages. Retour vers un pays, le mien,  qui croule sous les dettes et continuent d'acheter une paix sociale à sens unique. La citoyenneté est une notion historique, préhistorique même: qu'est ce que je peux pomper à ce système sans renvoyer l'ascenseur....
Premier caddy chez auchan. La famille devant moi, bien sapée, téléphones dernier cri greffés sur les oreilles, pompes italiennes, sentant bon la lavande pose sur le tapis 200 kilos de bouffe, de boissons, de grigris. 20 minutes plus tard, la facture tombe et là , la dame cocotte sort ses coupons gratos par dizaines et règle la différence en petite monnaie , pour les quelques euros qui restent à solder.
Mes coursettes de célibataire sans frigo me font péter ma cb ... Pourquoi pas moi?

Je passe la voiture en panne, l'eau qui coule à flot dans les chiottes du loft sans vanne d'arrêt, l'électricité qui saute et les déménagements qui feront l'objet d'un prochain billet.

Tout va bien!

Ainsi va la vie en Francie!

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